Quvianatuliak Takpaungai, Femme tenant une natte, Pierre, 29,9 x 45,5 x 14,0 cm, don de Samuel et Esther Sarick, Toronto, 1996, © Dorset Fine Arts |
L’exposition a été prolongée et se terminera le 9 septembre prochain.
L’exposition Art moderne inuit : mettre en lumière l’évolution de l’art inuit
Montréal, le 16 février 2012 – Le Musée McCord est heureux d’annoncer la tenue de l’exposition Art moderne inuit, la collection Samuel et Esther Sarick, du Musée des beaux-arts de l’Ontario, du 24 février au 3 septembre 2012. Il s’agit de la seule présentation au Canada de cette exposition après sa présentation initiale au Musée des beaux-arts de l’Ontario. Gerald McMaster, qui y est conservateur de l’art canadien et Ingo Hessel, spécialiste de l’art inuit, en sont les deux commissaires.
« Regroupant plus de 138 oeuvres créées par près de 75 artistes, Art moderne inuit retrace la transformation de l’art inuit au 20e siècle. Les sculptures, estampes et dessins sélectionnés mettent à l’honneur le travail de plusieurs artistes parmi les plus éminents de notre siècle dont David Ruben Piqtoukun, Kenojuak Ashevak, Karoo Ashevak, Annie Pootoogook et Lucy Tasseor, » déclare Gerald McMaster. « L’exposition permettra au visiteur d’admirer l’une des collections d’art inuit les plus complètes au monde et à travers laquelle ce dernier pourra suivre le parcours évolutif des artistes et de leur société, » poursuit-il.
Une société en changement
L’exposition nous plonge au coeur même d’une société en plein changement. Elle examine les nombreux bouleversements auxquels ont été confrontés les Inuits et évalue leurs répercussions aux plans social, politique, économique et culturel, mais également au niveau artistique.
« L’art inuit est avant tout identitaire, fondé sur des connaissances traditionnelles et adapté à des réalités contemporaines. Paradoxalement, c’est à travers cette évolution de l’art, devenu hybride, que la résilience de leurs traditions transparaît. Les artistes inuits ont su les conserver tout en ajoutant ingéniosité et innovation à leur travail, » déclare Guislaine Lemay, conservatrice Ethnologie et archéologie au Musée McCord. Art moderne inuit permet donc de mettre en lumière cette période évolutive de l’art moderne échelonnée sur de nombreuses décennies.
L’évolution de l’art inuit La place qu’occupe l’art inuit en 2012 est considérable ; on ne peut que constater la richesse de l’apport des Inuits lorsqu’il est question de l’histoire de l’art au Canada.
L’exposition aborde plusieurs thèmes :
L’art face au colonialisme explore les répercussions des premiers contacts avec les Européens. Dès la fin du XVIIIe siècle, explorateurs, baleiniers, marchands et missionnaires sont présents dans l’Arctique. Ils ramènent comme souvenirs de petits objets en ivoire fabriqués par les Inuits. Rapidement, ces étrangers (Qallunaat) vont commander des sculptures aux Inuits, notamment des kayaks et de petits animaux. Dans les années 1950, les Inuits vivent d’importants bouleversements sociaux et culturels alors que leur mode de vie fondé sur la chasse et la pêche s’effondre. Le Gouvernement fédéral incite les familles inuites à abandonner leur mode de vie nomade et à s’établir dans des villages permanents. Le gouvernement implante, par l’entremise de James Houston et de la Guilde canadienne des métiers d’art, un programme d’art, espérant par-là stimuler l’économie des Inuits. L’art de cette période répond à des attentes commerciales.
Nous sommes Inuits présente l’établissement des coopératives dans les communautés du nord, l’art inuit devient un marché florissant dans les communautés. Cette production procure non seulement des ressources financières, mais aide également la société inuite à préserver son identité culturelle. À travers des termes récurrents (le chamanisme, la spiritualité, les relations humain-animal, la nature, la mère et l’enfant et la vie en famille) les artistes inuits se racontent au monde extérieur. Vers les années 1970, l’art inuit rejoint les rangs officiels de l’art canadien, gagnant par le fait même, une reconnaissance internationale.
Je suis un artiste inuit souligne l’émergence et la démarcation d’artistes tels que Pauta Sail et Karoo Ashevak. Bien que les thèmes restent traditionnels, le style personnel supplante le style communautaire.
Je suis un artiste, le dernier thème exploité, regroupe de nombreuses oeuvres qui reflètent la prise de conscience par les artistes de leur nouvelle identité hybridée. L’exposition nous fait découvrir des artistes qui, à travers leur art, font une critique de leur société et de leur environnement et se penchent sur des questions locales et mondiales ayant un impact sur la société inuite. Des films, des conférences et des présentations complètent cette exposition et dévoilent certains trésors nordiques provenant des collections du Musée McCord.
À propos de Samuel et Esther Sarick
Samuel et Esther Sarick ont collectionné l’art inuit pendant plus de quarante ans. Cette passion leur a permis d’amasser l’une des plus belles collections du genre, couvrant l’histoire complète de l’art moderne inuit. Leur don de plus de 3000 oeuvres au Musée des beaux-arts de l’Ontario a assuré l’intégration de l’art inuit à notre récit national, reflétant leur croyance que le Nord incarne la singularité du Canada.
À propos du Musée McCord
Le Musée McCord se consacre à la préservation, à l’étude et à la mise en valeur de l’histoire sociale de Montréal d’hier et d’aujourd’hui, de ses gens, de ses artisans et des communautés qui la composent. Il abrite l’une des plus importantes collections historiques en Amérique du Nord, composées d’objets des Premiers Peuples, de costume et textiles, de photographies, d’arts décoratifs, de peintures et d’estampes et d’archives textuelles, totalisant plus de 1 400 000 artefacts. Le Musée McCord présente des expositions stimulantes qui interpellent les gens d'ici et d'ailleurs en posant un regard actuel sur l’histoire. Il offre également des activités éducatives et culturelles et développe des applications Internet innovatrices. Musée McCord, notre monde, nos histoires.
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Photographies disponibles sur demande. Possibilités d’entrevues avec Guislaine Lemay, conservatrice Ethnologie et archéologie au Musée McCord
Source et renseignements :
Nadia Martineau
Agente de marketing-communications, relations publiques, Musée McCord
514 398-7100 poste 239
nadia.martineau@mccord.mcgill.ca
Le Musée McCord remercie le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec et le Conseil des arts de Montréal pour leur soutien ainsi que ses partenaires : Astral et The Gazette.
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