3 août 2011
L’âme et le cœur d’un peuple se sont éteints; Willian Commanda, leader spirituel de la nation algonquine, s’est éteint ce matin à 4h30 à l’âge de 97 ans.
«C’est une page de notre histoire qui se ferme avec William Commanda, mais il laissera longtemps dans la mémoire du peuple algonquin le souvenir d’un grand homme voué à la défense des siens et de la protection de l’environnement» a déclaré la Vice grand chef du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg, Mme Marlène Jérôme.
Né le 11 novembre 1913, William Commanda, de son vrai nom Ojigkwanong (Étoile du Matin), était l’arrière-petit-fils de Pakinawatik, le leader algonquin qui avait conduit son peuple du lac des Deux Montagnes jusqu’au site de l’actuel réserve indienne de Kitigan Zibi en 1854 (alors désignée sous le nom de réserve de la Rivière Désert). William Commanda fut chef de la communauté à la suite de son illustre arrière-grand-père de 1951 à 1970. Il avait également été choisi comme chef suprême du seul mouvement visant la création d’un gouvernement autochtone indépendant, le North American Indian Nation Government, en 1945. La création de ce gouvernement se voulait une réponse au gouvernement qui refusait alors tous droits aux peuples autochtones. Plusieurs de leaders qui avaient soutenu la création de ce gouvernement avaient par la suite fait l’objet de poursuites de la part du gouvernement fédéral et avaient été condamnés à des peines de prison pour conspiration.
Ancien trappeur et bûcheron, William Commanda était également connu pour sa parfaite maîtrise de l’art de la construction de canots d’écorce. Mais c’est surtout en tant que gardien des wampums sacrés qu’il était connu ces dernières années, dont le fameux wampum des Sept Prophéties considéré comme un document fondateur de la nation algonquine. Il a donné de nombreuses conférences sur le sujet un peu partout dans le monde. Il était depuis plusieurs années le guide spirituel d’un mouvement pacifique international, le Cercle des nations, est recevait chaque année au début du mois d’août des centaines de visiteurs d’un peu partout dans le monde venus entendre ses enseignements. Il favorisait la bonne entente entre les nations et la protection de la Terre-mère.
Bien que humble, il avait rencontré la plupart des grands leaders politiques et spirituels du monde. Il s’était retrouvé aux côtés du Dalaï Lama en 1990 à Ottawa, et plus tard en 1998 en compagnie de Nelson Mandela. En 2008, il recevait l’Ordre du Canada des mains de la gouverneure générale, Michaëlle Jean. Il prononcera de nombreux discours à l’Organisation des Nations Unies, contribuant à l’adoption de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.
La dépouille de M. Commanda sera exposée à son domicile à Kitigan Zibi à compter de ce soir et un service aura lieu vendredi en après-midi au même lieu.
L’âme et le cœur d’un peuple se sont éteints; Willian Commanda, leader spirituel de la nation algonquine, s’est éteint ce matin à 4h30 à l’âge de 97 ans.
«C’est une page de notre histoire qui se ferme avec William Commanda, mais il laissera longtemps dans la mémoire du peuple algonquin le souvenir d’un grand homme voué à la défense des siens et de la protection de l’environnement» a déclaré la Vice grand chef du Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg, Mme Marlène Jérôme.
Né le 11 novembre 1913, William Commanda, de son vrai nom Ojigkwanong (Étoile du Matin), était l’arrière-petit-fils de Pakinawatik, le leader algonquin qui avait conduit son peuple du lac des Deux Montagnes jusqu’au site de l’actuel réserve indienne de Kitigan Zibi en 1854 (alors désignée sous le nom de réserve de la Rivière Désert). William Commanda fut chef de la communauté à la suite de son illustre arrière-grand-père de 1951 à 1970. Il avait également été choisi comme chef suprême du seul mouvement visant la création d’un gouvernement autochtone indépendant, le North American Indian Nation Government, en 1945. La création de ce gouvernement se voulait une réponse au gouvernement qui refusait alors tous droits aux peuples autochtones. Plusieurs de leaders qui avaient soutenu la création de ce gouvernement avaient par la suite fait l’objet de poursuites de la part du gouvernement fédéral et avaient été condamnés à des peines de prison pour conspiration.
Ancien trappeur et bûcheron, William Commanda était également connu pour sa parfaite maîtrise de l’art de la construction de canots d’écorce. Mais c’est surtout en tant que gardien des wampums sacrés qu’il était connu ces dernières années, dont le fameux wampum des Sept Prophéties considéré comme un document fondateur de la nation algonquine. Il a donné de nombreuses conférences sur le sujet un peu partout dans le monde. Il était depuis plusieurs années le guide spirituel d’un mouvement pacifique international, le Cercle des nations, est recevait chaque année au début du mois d’août des centaines de visiteurs d’un peu partout dans le monde venus entendre ses enseignements. Il favorisait la bonne entente entre les nations et la protection de la Terre-mère.
Bien que humble, il avait rencontré la plupart des grands leaders politiques et spirituels du monde. Il s’était retrouvé aux côtés du Dalaï Lama en 1990 à Ottawa, et plus tard en 1998 en compagnie de Nelson Mandela. En 2008, il recevait l’Ordre du Canada des mains de la gouverneure générale, Michaëlle Jean. Il prononcera de nombreux discours à l’Organisation des Nations Unies, contribuant à l’adoption de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.
La dépouille de M. Commanda sera exposée à son domicile à Kitigan Zibi à compter de ce soir et un service aura lieu vendredi en après-midi au même lieu.
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